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Alerte : Mon enfant fume!
Actuellement, les intérêts des jeunes se tournent de plus en plus vers des activités autrefois réservées aux adultes. Les adolescents veulent expérimenter ce que les adultes font. Selon les statistiques (Institut de Santé publique, 2013) 22% des jeunes entre 15 et 24 ans fument. 90 % de la population totale des fumeurs ont commencé à fumer de manière régulière avant l'âge de 21 ans.
La question reste de savoir comment aborder le sujet avec nos jeunes.
Le tabagisme est une question complexe. Son installation implique une influence du milieu, un processus psychologique, un usage fréquent qui va développer une dépendance, ...
Comment en parler avec le jeune?
Des professionnels de la santé se sont formés pour aider les personnes dépendantes à la cigarette à se libérer de cette addiction, par plusieurs méthodes. Ces dernières sont basées sur de nombreux essais et études réalisées ces dernières années par le monde scientifique.
L'interdiction, l'intimidation ou la punition ont un faible impact, voire nul, sur le jeune fumeur, surtout si l'accoutumance s'est déjà installée.
Le dialogue reste un bon moyen d'approche. L'information, tout en le responsabilisant, permet de recueillir ce que le jeune sait du tabagisme, de la cigarette, de la dépendance, des drogues en général.
Les jeunes apprécient d'être associés à une discussion. Il est important de leur y donner une place. Un élément essentiel pour le succès réside en une prise en charge personnelle du jeune fumeur en tant qu'acteur dans la thérapie. Il s'en trouvera valorisé et progressera.
Le dialogue constructif entre le " conseiller" et le "patient" aidera ce dernier à se découvrir lui-même avec ses aspirations, ses craintes, son besoin de s'affirmer et de se faire plaisir.
Le conseiller l'aidera entre autres à trouver une alternative satisfaisante pour remplacer le plaisir de fumer : sport, sorties, cinéma, lecture etc...
En même temps, l'appui et le soutien, discrets, de son entourage familial seront également indispensables.
WWW.FARES.be : Comment parler du tabac avec votre ado?
Le tabagisme de la femme enceinte
Je suis enceinte et...je fume!
Une femme, sans vouloir minimiser le rôle qui revient à un homme dans la conception de l’enfant, partage de manière naturelle, physiologique une relation étroite avec le fœtus.
La mère nourrit son enfant par tout ce qu’elle assimile. Le foetus reçoit l’oxygène par le sang de sa mère, ainsi lorsqu'elle fume, elle le soumet au tabagisme passif. Le sang du foetus se charge alors de monoxyde de carbone, gaz très toxique qui entraîne une mauvaise oxygénation.
Il est important de savoir qu’après une journée sans fumer, l'enfant est déjà mieux oxygéné! Il est donc possible de remédier à cette intoxication.
40 % de femmes fument avant leur grossesse, et 25 % poursuivent en étant enceintes1!
Les conséquences issues de l’usage de la cigarette que peut subir la femme ont automatiquement des répercussions sur le fœtus et agissent:
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Avant : sur la procréation;
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Pendant : sur le décours de la grossesse et de l’accouchement; et
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Après : à court, moyen et long termes après exposition in utéro.
D'autres conséquences indirectes, affectent plus particulièrement le futur enfant, seul.
Souvent la future mère, pendant la durée de la grossesse, va observer un sevrage de nicotine et reprendre la cigarette après l’accouchement.
Ce moment d’abstinence qui dure pourtant, si tout se déroule bien, plus de 7 mois est une bonne occasion de tenter l’arrêt définitif, puisque la mère elle-même va pouvoir bénéficier des avantages qu’il apporte.
Le maintien du sevrage peut se poursuivre avec une motivation solide, et avec assurance, surtout si des stratégies alternatives sont mises en place pour faire face au manque, qui sera, la majeure partie du temps, psychologique ou comportemental.
La durée et l’intensité du syndrome de sevrage varient selon le degré de dépendance de la personne concernée. Elles sont élevées au début du manque et ont tendance à diminuer par la suite, pour la plupart des symptômes. Un recours à la substitution nicotinique les réduit considérablement.
Certes, la grossesse pouvant parfois être vécue avec des tensions diverses, la future mère, fumeuse, va justifier son recours à la cigarette comme un moyen de gestion de son anxiété. Or, il est erroné de penser que la cigarette va le lui permettre.
En effet le tabac, à long terme, accroît la nervosité par l'action de certains neuromédiateurs- stimulateurs cérébraux- libérés sous l'influence de la nicotine sur le cerveau, qui vont exciter l’organisme, augmenter l’activité, l’état d’éveil… Etc.
Une mère cherche le meilleur pour son enfant! Quel premier cadeau pourrait-elle lui offrir à sa naissance? Un bon capital sanitaire par exemple!
1 in Formation, Cours de gynécologie, Dr Emonts P., FARES, 2011-2012
www.FARES.be : Grossesse et tabac - Vous êtes enceinte ? Offrez-lui 9 mois d'air pur !